Drame, 1943 (2h50) de Sam Wood, États-Unis.
En 1936, Ernest Hemingway s'est engagé comme correspondant de guerre auprès de l'armée républicaine et de cette expérience est né, en 1940, son roman le plus célèbre : Pour qui sonne le glas. Tourné en 1943 pour moitié dans les studios de Hollywood et pour moitié dans le massif de Sonora (Mexique), le film éponyme de Sam Wood en est l'adaptation cinématographique.
Le succès de ce grand classique du cinéma hollywoodien repose sur la présence du couple mythique Cooper/Bergman ; Gary Cooper dans le rôle de Robert Jordan, un volontaire américain engagé dans le camp républicain et envoyé près de Ségovie pour faire sauter un pont, et Ingrid Bergman dans celui de Maria, une jeune fille de 19 ans recueillie par un groupe de miliciens après avoir été brutalisée par les franquistes.
Soyons clairs. Ce n'est pas la guerre civile qui est portée à l'écran mais le jeu de l'amour et de la mort, du courage et de la lâcheté, de la trahison et du sacrifice ; un jeu sur lequel plane en permanence le pressentiment d'un désastre imminent.
A l'époque de sa sortie en salle (dès 1943 aux Etats-Unis, en 1947 en France), personne n'avait besoin d'une explication de texte pour savoir ce qui s'était joué quelques années plus tôt en Espagne.
Mais 75 ans plus tard, il en va bien autrement...
"Pour qui sonne le glas" est un film qui n'a pas résisté au passage du temps et sa restauration en 1970 ne change rien à l'affaire. Trop bavard, trop long, trop joué, il a mal vieilli. Alors, à tous ceux qui voudraient (re)découvrir ce classique, je recommande plutôt le livre qui, lui, n'a pas pris une ride !
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