Drame, 1976 (1h44) de Carlos Saura, Espagne.
Orpheline de 8-10 ans, Ana vit à Madrid chez sa tante, une femme très à cheval sur les conventions. Dans cette grande maison qu'elle partage avec ses deux soeurs, sa grand-mère infirme et une domestique, Ana s'échappe de la réalité et fait revivre sa mère. Entre rêve, souvenirs et réalité, la vie de la fillette semble emplie de magie. Mais, la magie n'opère pas toujours...
C'est difficile de parler de Cría cuervos. C'est un film minimaliste, un huis-clos qui surprend et déroute un peu. Par moment, j'étais un peu perdue tant la frontière entre réalité et imaginaire est tenue, pour ne pas dire absente.
Mais c'est aussi un film riche qui propose plusieurs lectures. On peut y voir une fable sur le monde de l'enfance, une réflexion sur la mort et la résilience. Pour moi, c'est la parabole de l'Espagne franquiste qui s'est imposée. Aussi, j'y ai reconnu l'ambiance mélancolique de "l'Esprit de la ruche", autre grand classique du cinéma espagnol.
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